Développement personnel

Prendre du temps pour soi | Rencontre avec Élodie, coach sérénité

Votre charge mentale est au bord de l’implosion ? Vos batteries sont à plat ? Vous culpabilisez lorsque vous prenez un instant pour vous ? Voici trois bonnes raisons pour écouter le 6e épisode du podcast « Le bonheur me va si bien » pour lequel j’ai rencontré Élodie. Jeune maman dynamique, elle est coach sérénité minimaliste. Le minimalisme fait partie des outils qu’elle utilise lors de ses coachings. Élodie aide les femmes débordées à ralentir, à déculpabiliser et à se libérer de leurs croyances limitantes. Elle leur permet de se réorganiser avec bienveillance afin de retrouver une vraie place dans leur vie. Elle guide ces femmes pour qu’elles pensent davantage à elles, et soient plus épanouies. Au cours de cette rencontre, Élodie explique pourquoi il est si difficile de faire une pause, mais aussi d’où viennent ces croyances limitantes. Au fil de notre discussion, elle donne des astuces pour vaincre cette culpabilité et enfin prendre du temps pour soi.

Temps pour soi et fausses croyances

Pourquoi est-ce si important ?

Le burn-out

Élodie a traversé deux burn-outs avant de prendre conscience que si elle ne prenait pas soin d’elle, personne ne le ferait à sa place. C’est ainsi que sa vie a pivoté, et qu’elle est devenue coach sérénité. Faire le constat d’un burn-out, c’est une chose, mais remonter la pente en est une autre. Il faut du temps pour s’en sortir. Malheureusement, vous pouvez retomber dedans encore plus vite que la première fois, car vous êtes plus vulnérable au stress qu’avant. Votre carapace est fissurée par le premier burn-out. Sans les bons outils, ni les bonnes connaissances, ce schéma peut se reproduire. Et bien plus de deux fois.

« Ce n’est pas parce qu’on a déjà fait un burn-out, que l’on ne peut pas en faire un autre. »

Priorisez-vous !

Souvent, les images permettent de mieux s’approprier une idée. Tout le monde a déjà entendu le discours que tiennent les hôtesses de l’air, lors du décollage de l’avion. Ainsi posez-vous la question de savoir comment vous réagiriez si les masques à oxygène tombaient. À qui le mettriez-vous en premier ? Beaucoup répondent instinctivement qu’ils protégeraient leurs enfants. Grosse erreur ! Il faut d’abord le mettre sur votre visage, car si vous n’êtes plus oxygénée, vous ne pourrez pas sauver vos enfants. Dit comme ça, le propos est évident pourtant, il est dur à entendre. Il faut un certain temps pour l’intégrer.

Beaucoup de mères se donnent tellement dans leur parentalité, qu’elles s’épuisent. Elles s’oublient complètement. Mais que se passera-t-il, le jour où elles ne seront plus capables de remplir leur rôle ? Il n’y a que vous pour remplir votre jauge d’énergie, de patience et de bienveillance, en prenant du temps pour vous. Non seulement, c’est essentiel mais en plus, ce n’est pas une récompense de fin de journée. C’est vraiment le carburant nécessaire pour pouvoir gérer vos tâches avec sérénité. C’est presque vital quand on voit le nombre de femmes qui sont en burn-out.

S'occuper de soi

Pourquoi est-ce si difficile ?

De nombreuses croyances vous empêchent de prendre ce temps sereinement. Une petite voix dans votre tête serine : « Si tu n’es pas capable de tout gérer, c’est de ta faute. » ou encore, « C’est ton rôle alors tu te tais.». Vous vous épuisez et vous culpabilisez de ne pas être assez forte parce que justement, vous avez besoin de temps pour recharger vos batteries. Ce cercle vicieux s’appelle l’héritage du sacrifice, généralement transmis par la mère. Les ancêtres tenaient ce type de discours qui s’est propagé de génération en génération. Le pire est que vos parents vous ont inculqué ce principe sans réellement en être conscients, et il est renforcé par la loyauté que vous portez à votre famille. Cette conviction persiste encore maintenant, même si en le disant à voix haute, vous pouvez penser que cette culpabilité ancestrale date d’une autre époque. Pourtant, cette petite voix empêche de prendre du temps pour soi.

Vous pouvez également penser que ce repos est une sorte de bonus. Lorsque vous aurez terminé tout ce que vous avez à faire, vous prendrez éventuellement du temps pour vous. Hors, ce n’est pas une option, cet acte fait vraiment partie des fondations. Il est très difficile de lâcher-prise et d’étouffer ce côté perfectionniste. Cette perte de contrôle est angoissante, en plus de la culpabilité qu’elle engendre.

Comment lutter contre ces croyances ?

Comment combattre cet héritage du sacrifice ?

Tout simplement en pratiquant. En vous émancipant de cet héritage, vous avez l’impression de trahir un peu votre famille. Mais parfois, cette déloyauté est nécessaire si elle vous fait souffrir. À partir du moment où vous instillez ce changement de rythme, vous bénéficiez d’un bien-être immédiat. Lorsqu’Élodie initie ses clientes, elle leur impose un temps pour elles. Et en général, celles-ci ne reviennent plus en arrière. Elles se rendent compte du bien que cela procure.

Ce répit n’a pas besoin d’être long. Ce n’est pas parce que vous prenez du temps pour vous tous les jours, que vous allez passer des heures entières à prendre soin de vous. Mettez simplement en place ce moment de qualité plusieurs fois dans la journée, quand vous en ressentez le besoin. Une solution très efficace, si vous avez tendance à l’oublier, est de le programmer. Les bienfaits que vous en retirez, chassent toutes les croyances limitantes.

« Parce qu’en plus, ce qui est génial avec le temps pour soi, c’est du bénéfice immédiat. »

Comment déconstruire ces croyances limitantes ?

Vous pouvez, par exemple, occuper ce temps en vous mettant au journaling. Quand vous écrivez vos pensées, vous prenez conscience de vos résistances par rapport à ce temps de pause. N’ayez pas honte de ce que vous pensez ni de ce que vous ressentez. Il faut travailler la déconstruction de ces croyances en vous rassurant. Vous pouvez vous entraîner à formuler des phrases plus neutres ou plus positives par rapport à la culpabilité que vous ressentez : « C’est du temps perdu. ». Vous pouvez lister vos fausses croyances pour ensuite travailler dessus en les reformulant, à l’aide de contre-exemples notamment. Vous êtes légitime dans cet acte. L’accompagnement d’un coach permet de vous aider dans cette démarche et de la valider.

« Je voulais que toutes ces femmes passent à l’action rapidement et qu’elles puissent se poser les bonnes questions. »

Tant que vous ne passerez pas à l’action, vous ne connaitrez pas les bénéfices que vous pouvez retirer de ce temps libre. C’est difficile de changer une habitude. C’est pourquoi Élodie a écrit un livre pratico-pratique : « 50 exercices pour arrêter de se sacrifier ». Ce livre de coaching va bien au-delà de la simple explication. En plus d’une réflexion approfondie, il est rempli d’exercices courts et créatifs. Vous y trouverez notamment des exercices qui vous accompagneront tout au long de votre travail sur la déconstruction de vos croyances limitantes. Pour sortir du sacrifice, vous devez arrêter de subir et de vous imposer des contraintes. Il faut choisir en conscience et profiter. Sachant que choisir ne signifie pas renoncer (une autre croyance limitante). Choisir est important, la vie est faite de choix.

« Sortir un livre dans lequel on va pouvoir écrire, gribouiller, noter, surligner des choses, ça me fait trop plaisir. »

Comment éviter de reproduire ce schéma générationnel sur les enfants ?

Justement en vous accordant du temps pour vous, en présence de vos enfants. C’est une manière de leur montrer qu’un parent a le droit de respirer et de se reposer. De cette manière, vous déculpabilisez le processus pour eux et vous déconstruisez l’héritage du sacrifice.

L’une des résistances qu’Élodie entend souvent : “Oui, mais je ne suis jamais toute seule.”. Il n’est pas nécessaire d’être seule pour prendre ce moment. Si vous attendez de ne plus être sollicitée alors vous ne le ferez jamais. L’idée est que cela soit un acte prévu. Programmez-le dans votre planning comme tout ce que vous prévoyez. Le fait d’avoir vos enfants tout le temps à la maison ne veut pas dire que vous devez les occuper continuellement. Il est intéressant de les accompagner sans agitation vers l’autonomie, dans le jeu par exemple.

Vous sentez que vous avez besoin de prendre du temps pour vous, car votre patience s’étiole, que vous n’allez pas pouvoir gérer une énième dispute sans crier. Stop ! Il faut faire une pause pour apaiser la tension. Isolez-vous et occupez-vous de vous. Retrouvez votre calme. La pause personnelle ne dure jamais très longtemps. Mettez un minuteur sur 10/15 minutes, et rechargez vos batteries d’une manière qui vous correspond. Expliquez à vos enfants que lorsque le minuteur sonnera, vous serez à nouveau disponible pour eux. Les enfants s’habituent très vite aux choses même s’ils ne les comprennent pas très bien. Prenez le temps de leur expliquer, même si cela interrompt votre détente. Au fur et à mesure des essais, cette habitude va s’installer et être bénéfique pour tout le monde. À partir du moment où vous montrez à vos enfants que vous prenez soin de vous et que vous vous détendez, ils ne grandiront plus avec cette idée que l’adulte – la femme – doit toujours être en action. Les fils – et plus tard les hommes – vont ainsi arrêter d’attendre que la femme soit toujours active, à tout gérer.

Bien s'organiser pour gagner en sérénité

Quelques astuces pour prendre du temps pour soi

L’utilité du téléphone

« Je n’ai pas le temps ! » . Élodie propose à ses coachées, en fin de journée, de regarder combien de minutes elles ont passé sur leur téléphone. C’est un déclencheur, car elles réalisent qu’elles ont du temps ! Ce n’est pas pour les culpabiliser, mais pour qu’elles se rendent compte que chacun occupe sa journée de manière choisie. Ce sont les successions de choix qui font qu’elles n’ont pas le temps. Le téléphone est un réflexe, un peu un doudou quand la fatigue se fait sentir, mais c’est chronophage. Du coup, elles ne peuvent plus dire qu’elles n’ont pas de créneau. C’est en prenant conscience de ce fait, et en mettant en place dès maintenant ce petit quart d’heure, que tout va changer.

Le tracker de temps

« C’est leur apprendre à choisir plutôt qu’à s’imposer des tâches. »

Utiliser le tracker de temps sur une semaine permet de découvrir les éléments qui vampirisent votre journée. Vous pouvez optimiser tous ces moments « perdus » en prenant conscience des actions aussi bien positives que négatives. Positives, car vous vous rendez compte de tout ce que vous faites. Négatives, car vous allez vous apercevoir que beaucoup de tâches sont des automatismes, mais sont-elles vraiment nécessaires ? Vos semaines sont remplies par défaut, alors qu’il y a sûrement une petite épuration à faire dans vos obligations si vous y réfléchissez un peu.

Identifier ses mangeurs de temps, apprendre à prioriser, sont des axes de travail pour gagner en sérénité. Pour en savoir plus sur les étapes clefs d’une meilleure organisation, tu peux demander à recevoir gratuitement le plan détaillé de la méthode Je M’adore en cliquant ICI.

Vous devez prioriser vos tâches et faire la différence entre ce qui est urgent de ce qui est important. Parfois, vous ne savez pas ce qui est important dans votre vie. Pour redécouvrir ce qui est essentiel et important pour vous, vous devez vous reconnecter à vous-même. Ce temps pour vous est aussi nécessaire pour mieux vous connaître, définir ce qui est important, avancer dans vos projets.

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Prendre rendez-vous

Notez ce créneau de temps pour vous comme un rendez-vous que vous prendriez avec quelqu’un. Écrivez-le dans votre agenda ou votre Bullet Journal. Cela peut-être plusieurs fois dans la journée afin de vous accorder de vraies pauses. Si vous attendez d’avoir du temps pour vous, vous ne le ferez jamais. Écrire le rendez-vous à un côté définitif, gravé dans le marbre, un peu comme une obligation

Créer de petits rituels

« C’est ce qui marche le mieux ! »

Dans son programme, Élodie propose un défi. Tous les jours, ses coachées ont une petite action à retenir. Pour que cela devienne une habitude, elle utilise un moyen mnémotechnique pour les aider à l’intégrer. Par exemple, le lundi, c’est le jour des déchets verts donc c’est le temps de pause pour de la méditation …

Créer une habitude

Vous pouvez accoler ce temps pour vous à une mini-habitude déjà ancrée dans votre quotidien et à laquelle vous n’avez pas besoin de penser pour la faire. Un automatisme. Par exemple, lorsque vous vous brossez les dents avant d’aller vous coucher, profitez-en pour décider d’ouvrir un livre par exemple, au lieu de prendre votre téléphone. Pour renforcer cette habitude, utilisez un élément déclencheur. Mettez votre livre sur votre table de chevet afin de le voir en allant au lit.

Que pensez-vous de prendre du temps pour vous ? J’espère sincèrement que cela vous a permis de comprendre à quel point il est important de prendre cette pause. Élodie parle un minimum de 15/20 minutes par jour, et même de plusieurs fois par jour. Imaginez-vous déjà prendre du temps pour soi tous les jours. Avec les astuces d’Élodie, vous devriez facilement le mettre en place. Une fois testés ces petits temps pour vous, ces instants qui vous font du bien, vous ne reviendrez pas en arrière.

Vous vous rendrez très vite compte que c’est apaisant, et bénéfique aussi bien pour vous que pour votre entourage. Car vouloir prendre soin des autres, c’est une qualité, mais pour ça, il faut être bien soi-même. Faites redescendre la pression. Isolez-vous et retrouvez votre paix intérieure. Testez les astuces d’Élodie. Au début, ça ne sera peut-être que 5 minutes avec les enfants autour, mais persévérez. Ce n’est pas de la paresse, c’est de la récupération. C’est juste nécessaire pour le bien-être de tous. Et pour reprendre votre vie intérieure en main, découvrez les 5 C.

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