Développement personnel

Syndrome de l’imposteur : définition et symptômes

Le syndrome de l’imposteur serait-il le mal du siècle ? Un syndrome dont on entend de plus en plus parler dans notre société hypra concurrentielle. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Comment savoir si l’on a ou pas ce syndrome de l’imposteur ?

Je peux d’ores et déjà vous dire que je suis un excellent cas clinique. Je pourrais donc tout au long de cet épisode vous expliquer ce que je ressens, ce que ce syndrome est, l’impact qu’il a sur ma vie et mon quotidien.

Et vous, pensez-vous avoir ce syndrome ? D’ici la fin de cet épisode vous devriez être fixée car je vais vous donner dans un 1er temps la définition du syndrome de l’imposteur puis ces symptômes.

Définition

Identifié en 1978 par Clance et Imes, il se caractérise par un bon niveau de réussite ainsi que des signes extérieurs de succès, qui ne sont pourtant pas intégrés par l’individu lui-même qui souffre d’un malaise et mal être.

On peut parler d’un profond sentiment d’illégitimité soit dans un domaine particulier de sa vie soit dans tous.

Cela reflète quoi ? Un profond manque de confiance en soi, d’estime de soi et d’acceptation de soi. Rien que ça !

Je vais par exemple souvent me dire que « j’en suis là où je suis aujourd’hui, parce que j’ai eu de la chance. Et puis voilà, c’est arrivé comme ça et c’est tout. En plus, cela pourrait s’arrêter du jour au lendemain si les gens se rendent compte de qui je suis, que c’est la chance qui m’a amenée là. »

A aucun moment vous ne reconnaissez votre implication, vos compétences dans cette pseudo réussite. D’ailleurs, sachez qu’il y a environ 20% de la population qui souffrirait de ce syndrome de l’imposteur. En faites-vous partie ?

Avant de vous donner les symptômes, petits détours par les origines. D’où provient ce syndrome ?

Origine du syndrome de l’imposteur

  • Souvent, ça peut être l’éducation, basée essentiellement sur la performance, la réussite. On doit absolument réussir, on doit aller là où nos parents n’ont pas réussi à aller, où notre société nous oblige, nous invite à aller. On doit réussir, on doit faire toujours mieux, toujours plus, etc … Et forcément, quand on est dans cet état d’esprit, on a du mal à voir nos réussites, à ne pas voir en fait le plus loin, le plus encore plus, toujours plus.
  • On trouve aussi en cause, les expériences de la vie comme un succès complètement inattendu auquel on ne s’était pas préparé. Ce qui est un petit peu mon cas. Puisque d’un coup ça a fait Wahouuu. Premier événement en ligne où je pensais avoir 300-400 inscrites et j’en ai eu 3700. J’enchaîne avec la vente d’un programme qui n’était pas prévu et je décide d’arrêter les ventes au bout de 24h parce qu’il y a 59 personnes qui ont sauté dessus alors que le programme n’existe pas. Il y a vraiment ce côté inattendu qui fait peur et qui dit mais ce n’est pas possible, ce n’est pas une réalité. Et le mental qui se déconnecte complètement et qui disjoncte.
  • On a également comme dit en introduction : notre société. Un environnement de compétition, de compétiteur, on regarde toujours ce que font les voisins, ce qu’ils font mieux, etc …
  • Autre raison possible au syndrome de l’imposteur, c’est l’isolement et le manque de soutien. Une personne seule qui avance et qui réussit, elle ne voit pas forcément cette réussite, elle ne voit pas ce qu’elle a fait, ce qu’elle a mis en œuvre pour arriver à ça. Parce qu’elle n’a pas de soutien, parce qu’elle oeuvre seule dans son coin et qu’il n’y a personne pour lui faire remarquer.
  • Une autre cause du syndrome de l’imposteur est le compliment exagéré. Des personnes qui complimentent sans que cela soit sincère. Vous sentez que ce n’est pas honnête et du coup vous vous sous-évaluez. Peut être que cette personne était ironique, peut être que cette personne vous jalouse ou peut-être pas. Et si c’est à répétition, on va avoir de plus en plus tendance à se couper de notre réussite et à la diminuer fortement.

Voilà pour les causes du syndrome de l’imposteur. Il peut y en avoir d’autres, mais vous avez là les essentielles. Maintenant, passons aux symptômes du syndrome de l’imposteur

Les symptômes du syndrome de l’imposteur

La peur de l’échec ou de la réussite

Le premier symptôme c’est la peur de l’échec ainsi que la peur voir la culpabilité quant au succès. C’est un frein à l’expansion et à l’avancement. On a peur de réussir, donc on ne voit même pas sa propre réussite. Votre petite voix vous dit « moi je réussis, mais untel dans ma famille galère complètement ». On voit tout ce qu’il y a autour pour en quelque sorte s’éloigner de sa propre réussite. Parce que non, je ne peux pas, je ne mérite pas ou je ne suis pas assez.

On en revient au manque de confiance, au manque d’estime. Je culpabilise d’avoir du succès parce que je ne le mérite pas, je suis illégitime là-dedans ou alors j’ai peur d’échouer. Non, je ne vais pas y arriver. Je ne vais pas réussir, de toute façon je n’y arriverais pas. Tout un cercle vicieux se met en place, nous empêche d’être et de faire. On est alors en plein dans l’auto sabotage.

La comparaison

Un autre symptôme, c’est la comparaison aux autres. Si je reprends mon exemple « J’ai fait tant de chiffre d’affaires en un an. Je suis coach de vie, et… Ok mais si je regarde lui là, oh la la, comme il cartonne. Ah ça c’est une vraie réussite. Vraiment, cela fait des années qu’ils travaillent dessus, il a tous les diplômes. » D’ailleurs, j’ai discuté il y a peu avec une personne qui me disait, mais moi je n’ai pas de diplôme. Les autres ont un diplôme eux. Eux sont légitimes, moi pas.

On se compare aux autres, on se conforme à ce que la société nous dicte. Alors que cette personne a parfaitement les compétences. Mais pour elle, l’important aux yeux des autres ou plutôt à ses yeux c’est qu’elle n’a pas le diplôme.

Vous voyez ce schéma de comparaison à l’autre qui déclenche rumination, doute et remise en question ?

Le besoin de reconnaissance

Autre symptôme, le besoin de reconnaissance en mode XXL, le besoin d’être remarquable. C’est vraiment le besoin que les autres voient notre réussite plus que nous. Cette réussite n’existe que dans le regard des autres. Besoin d’être remarquable et d’être vraiment remarquée, d’être lumineuse et de se dire, voilà, ça y est, j’ai réussi, mais c’est au travers du regard des autres, pas du sien.

Oui encore le regard des autres, toujours le regard des autres. Il est là. Nous sommes des êtres humains. Les autres sont donc dans notre environnement, c’est un besoin vital. Toutefois comme je vous l’ai dit dans l’épisode 64, il est nécessaire d’apprendre à s’en détacher le plus possible et reconnaître ses propres besoins, ses propres succès pour soi et avec soi.

Le dénigrement de ses réussites et compétences

Le syndrome de l’imposteur c’est aussi l’impression de clairement tromper son monde. Personnellement, j’ai travaillé dessus. Mais quelques mois après le lancement de mon business, c’était des pensées en boucle « Mais les gens vont se rendre compte que je ne suis pas capable, que ne je sais pas, les masques vont tomber et tout va s’effondrer. « 

Heureusement aujourd’hui, cela va mieux. C’est la 2e année de ce business et je me rends compte que la stabilité est là, que ma communauté est toujours là. De nouvelles personnes arrivent et fédèrent. Je suis rassurée.

J’étais encore il y a quelques mois, dans le déni, la peur, les doutes, tout va s’effondrer d’un coup, ce n’est pas possible. Les gens vont se rendre compte que je les ai trompés.

Les personnes qui souffrent du syndrome de l’imposteur n’ont pas une réelle confiance en elles, en leur intelligence, en leurs compétences, leur attitude. Au final, en rien, et ce malgré les apparences. Il m’arrive effectivement de ne pas avoir vraiment confiance en moi et de manquer d’estime de moi.

Comme quoi, un manque de confiance et un manque d’estime n’empêchent pas toujours d’avancer. Le syndrome de l’imposteur ne m’empêche pas et ne m’a pas empêché d’avancer. C’est plutôt ce succès inattendu qui a fait que j’étais perdue. C’est réellement l’impression d’avoir été catapultée là, sans rien demander ni rien faire de particulier. Voilà, ça m’est arrivé, je ne sais pas comment mais ça m’est arrivé.

Alors qu’une personne qui va me regarder de l’extérieur, ou des personnes de ma communauté qui m’écoutent, qui me connaissent depuis les débuts vont me dire mais non, Audrey tu as fait un travail impressionnant. C’est énorme ce que tu as fait. Ce qui rentre par une oreille et ressort par l’autre.

Le cercle vicieux du syndrome de l’imposteur

Un cercle vicieux qui va alimenter la faible estime et confiance en soi. Lorsque l’on doute de ses compétences au travail, on remet forcément en doute ses avancées, ce qui engendre encore un niveau de confiance moindre et ainsi de suite. On continue d’avancer, de faire, sans que ce ne soit jamais assez, jamais assez bien. On ne remarque que les erreurs, les imperfections.

Aussi, on va travailler plus, plus, plus. Et on va s’impliquer plus, plus, plus. Puisqu’imaginez si ma jolie communauté se rendait compte qu’au final ce n’était que de la chance, que je n’avais absolument aucune compétence.

Donc oui, mon planning est overbooké. Je suis dans le toujours plus. C’est ce syndrome de l’Imposteur qui est là. Il faut que tu travailles plus ou que tu leurs montres que oui, elles te suivent, mais ce n’est pas pour rien. Il y a bien une raison. C’est que tu es compétente, c’est que tu as des qualités, c’est que tu les inspires, c’est tout ça. Alors si je travaillais moins ? Si mon emploi du temps était un peu plus léger, vous ne verriez pas forcément la différence. Mais moi, oui. Et moi, j’ai besoin de me rassurer, ce travail me rassure. Puis après tout il faut travailler dur pour réussir. Là, on est aussi dans des croyances limitantes, les injonctions etc …

Mais je dévie du sujet. Revenons-en à ces symptômes du syndrome de l’imposteur. En voici un récapitulatif :

  • la peur de l’échec, la peur et/ou culpabilité quant au succès
  • la comparaison aux autres
  • le besoin de reconnaissance en version XXL
  • le dénigrement de ses propres compétences, l’impression de tromper son monde.
  • puis d’être dans un cercle vicieux de faible confiance en soi. Un profond doute, qui va nous faire travailler plus, plus encore, plus impliquée …

Comment identifier le syndrome de l’imposteur ?

Pour terminer, j’ai une petite astuce pour vous aider à identifier le syndrome de l’imposteur tiré de ma lecture, Se libérer du syndrome de l’Imposteur de Kévin Chassangre et Stacey Callahan.

C’est tout simplement retenir les lettres IMP comme IMPosteur

  • I pour l’Impression de tromper les autres. Je donne l’image de alors qu’en fait non. Au fond ce n’est pas moi, je ne suis pas assez, je suis trop. Les autres ne se rendent pas compte. Ils me disent capables, alors que non pour moi, je ne suis absolument pas capable. Même je dirais que je suis nulle.
  • le M est la Mauvaise attribution. C’est à dire que la réussite est due à la chance, au hasard. C’est en fait tout sauf moi et mes compétences. Ce n’est pas moi qui ai fait ça, c’est la chance !
  • Et enfin le P. Je vous en ai déjà parlé, c’est la Peur d’être démasqué. J’ai peur que demain tout s’arrête, que demain tout s’effondre, que les autres se rendent compte qu’en fait, ce n’est pas moi. Je n’ai pas les compétences, je n’ai pas l’intelligence pour en être arrivée là, ce n’est que de la chance.

Donc IMP c’est l’impression de tromper les autres, la mauvaise attribution et la peur de démasquer. En résumé, c’est, je trompe mon entourage, parce que franchement ce n’est pas moi, c’était la chance donc forcément ils vont finir par me démasquer et je vais tout perdre. C’est ce que j’ai vécu pendant des mois et aujourd’hui un syndrome sur lequel je travaille encore.

Ma question pour finaliser cet épisode, c’est est-ce que vous pensez que vous souffrez de ce syndrome de l’imposteur ?

Attention, malgré tout, pour moi, ce syndrome de l’imposteur a un penchant positif. Il m’a aidé à me remettre en question, à relativiser, à prendre du recul. Puis il me permet aussi de faire mieux, de progresser.

Bien sûr lorsque je me forme, je réponds en même temps au syndrome de l’imposteur que ça rassure. Mais en même temps cela m’aide à vous proposer des offres, des accompagnements qualitatifs. Quand on prend conscience de ce syndrome de l’imposteur, on est déjà dans un axe de travail différent, dans une perception nouvelle. On arrive à le reconnaître parfois, et à prendre le recul nécessaire. On se déconnecte, se détache un peu.

Mais manque de confiance, d’estime et syndrome de l’imposteur se nourrissent les uns et les autres. Donc prenez garde à ne pas tomber dans ce cercle vicieux et à identifier les symptômes.

Si vous avez des questions sur ce syndrome de l’Imposteur, n’hésitez pas à venir me rejoindre sur le compte Instagram Ma cohérence. Rendez-vous d’ailleurs, pour un live le 27 juin à midi. J’y répondrais à vos questions. Et pour celles qui liraient ou écouteraient ce podcast après le 27 juin, il restera disponible dans les IGTV sur le compte Instagram.

Pour terminer, si tu souhaites travailler ton syndrome de l’imposteur, je t’invite à rejoindre le Coaching gratuit Etre alignée. Tu y trouveras des pistes de travail et des outils pour mieux te connaître, te comprendre et travailler ton développement personnel.

Comment être alignée dans sa vie

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