Développement personnel

Burn-Out Maternel | Les symptômes

Vous êtes démunie face à la charge mentale qui pèse sur vos épaules depuis que vous êtes mère ? Vous vous sentez seule et ne savez pas trop avec qui en discuter ?
Aujourd’hui, dans le podcast « Le bonheur me va si bien », Tolérance prend la parole. Entre son emploi de cadre de santé et de maman à temps plein de 2 enfants en bas âge, cette femme à la vie bien remplie a traversé un burn-out maternel. Tout s’est accumulé. Elle s’est créé un rythme impossible à tenir entre la charge mentale journalière, le travail fatigant, les absences de son conjoint et son perfectionnisme dans chaque pan de son quotidien.
Le burn-out professionnel est reconnu, contrairement à l’épuisement maternel, même si cela n’empêche pas les parents de le subir.
Dans cette première partie, Tolérance vous explique tout ce que vous devez savoir sur ce drame de la vie qui fait de plus en plus de victimes, souvent ignorantes de leur état, aveugles devant leur propre surmenage. Alors, apprenez à connaître votre ennemi pour mieux l’affronter et au final le vaincre.

La distinction entre la dépression post-partum et le burn-out parental

On ne parle pas aux femmes qui veulent devenir mères de sujets délicats comme la fausse couche, le post-partum, le burn-out maternel. Malheureusement, ces événements peuvent arriver dans votre vie de parent. Et le fait d’en discuter, même si c’est moche, peut vous aider à ne pas vous sentir abandonnée quand cela se produit. Souvent, une confusion apparaît entre les signes d’une dépression et ceux d’un burn-out.

Le burn-out maternel ne doit pas être confondu avec la dépression post-partum.

La dépression du post-partum

La grande particularité de cette affection se situe dans son apparition chez les jeunes mamans à la suite de la naissance d’un enfant, qu’il s’agisse du premier ou pas. Elle survient en général au cours des 4 semaines suivant l’accouchement et peut durer pendant les 9 premiers mois, voire plus. Elle impacte tous les aspects de la vie de la femme, en termes d’émotions, d’hormones et de ressentis.

La dépression du post-partum est reconnue, contrairement au burn-out qui n’est pas inscrit au DSM. Le DSM référence les troubles mentaux reconnus à ce jour dans le domaine médical. Cette affection est souvent sujette à débat dans la communauté scientifique : 

  • certains soutiennent qu’elle résulte de facteurs hormonaux ; 
  • d’autres d’une accumulation de stress ;
  • et d’autres encore d’un mélange des deux. 

Dans tous les cas, des symptômes cliniques assez précis permettent à un médecin ou à un psychologue — et personne d’autre ! — de poser un diagnostic. 

Le burn-out maternel 

Il peut arriver à n’importe quel moment, et c’est une particularité importante à souligner. Le burn-out parental peut se déclencher également après la naissance d’un bébé, même au tout début du post-partum. Mais, il peut se produire longtemps après, chez des parents de grands enfants, d’adolescents voire d’adultes. Par contre, les symptômes de ces 2 pathologies sont différents. Le burn-out maternel est vraiment centré sur le quotidien : la charge mentale, la relation que vous entretenez avec vos enfants, mais aussi au niveau de la cellule familiale.

Pour aller plus loin, lisez l’article : « Syndrome de la bonne élève : comment le vaincre pour mieux s’épanouir ? »

Les 3 phases du burn-out parental

Chaque burn-out possède sa propre spécificité, de même que la dépression du post-partum. Il y a des symptômes cliniques, mais chaque épuisement se révèle différent en fonction de la personne qui le vit et de son histoire. Les scientifiques ont déterminé que la pathologie évolue en 3 phases, essentielles à comprendre pour mieux les repérer.

Le burn-out maternel se compose de 3 phases.

1 — L’épuisement 

Lors de la première phase, vous ressentez de l’épuisement physique, émotionnel et cognitif en lien avec votre parentalité. Vous voulez prouver à tous — et à vous-même — que vous êtes une mère qui sait gérer toutes les situations, même envers votre partenaire de vie. En vérité, vous êtes en train de creuser un fossé entre ce que vous laissez paraître et la réalité parce que vous avez honte d’admettre que vous avez besoin d’aide. Vous créez lentement votre propre solitude parentale, et même en étant en couple, vous pouvez vous sentir très seule. 

En tant que mère, vous n’avez plus de force pour assurer votre rôle. Vos enfants vous pompent toute votre énergie et votre corps déclenche le système d’alarme. Vous agissez par automatisme. Vous êtes en mode survie, c’est-à-dire que vous faites votre part uniquement parce que vous n’avez pas le choix. Sinon, vous laisseriez tout tomber.

2 — Le désintérêt  

Après arrive une escalade du sentiment d’être une mauvaise maman, car vous mesurez l’utopie entre votre parentalité rêvée et la réalité. Vous avez l’impression de ne plus gérer ni votre quotidien ni vos propres besoins. Vous vous trouvez en plein désarroi.

Cette seconde phase se caractérise par une distanciation affective d’avec vos enfants. Vous vous désintéressez d’eux. Vous élaborez même des stratégies pour ne plus avoir à vous en occuper et ne plus rester avec eux. Pourtant, tout au fond de vous, vous les aimez à en mourir, mais vous vous sentez tellement mal à ce moment-là que vous devenez indifférente. Ce n’est pas de votre faute. Ça se produit, c’est tout.

C’est vraiment le moment dans le processus du burn-out maternel qui doit vous alerter. Quand vous en arrivez à ce point-là, consultez. Il en va du bonheur de vos enfants et de votre famille.

3 — La saturation

Lors de cette dernière phase, vous êtes en pleine révulsion par rapport à votre rôle de mère. Vous vous trouvez au bord du gouffre. Alors, vous ne pensez qu’à fuir pour ne pas devenir maltraitante, mais vous êtes trop épuisée. Vous ne possédez plus assez d’énergie pour demander de l’aide. C’est l’effondrement. Votre perte de plaisir peut avoir des répercussions très très graves avec des conséquences sur vos enfants, comme des violences verbales et physiques. En tant que parent, vous pouvez également basculer dans la dépression, les addictions, etc.

Pour aller plus loin, lisez l’article : «  Les 6 secrets de l’épanouissement »

Les signes du burn-out maternel

Ces signaux peuvent vous permettre de ne pas atteindre la seconde voire la troisième phase du burn-out parental : le désintérêt ou la saturation. Ce sont des événements dramatiques, hyper difficiles à gérer émotionnellement et que chacun, chacune préfère éviter de vivre. Avant d’en arriver à ce point de non-retour où les choses ne peuvent plus qu’empirer, faites-vous accompagner par des spécialistes qui vous aideront à remonter la pente. Plus vous reculez le moment d’agir, plus ça sera dur.

Les signes du burn-out maternel sont véritables escalade vers l'effondrement.

Les symptômes

Cette liste de signes est non exhaustive. Elle s’appuie sur le travail de deux chercheuses spécialisées sur le sujet : Isabelle Roskham et Moïra Mikolajczyk.

Certaines manifestations peuvent vous paraître assez basiques, mais s’ils sont chroniques — c’est-à-dire qu’ils perdurent au-delà de 3 mois — ce sont alors des symptômes avant-coureurs :  

  • une fatigue intense ;
  • des troubles du sommeil ;
  • une perte d’appétit ; 
  • une prise de poids avec les kilos émotionnels ; 
  • des syndromes somatiques divers : mal de dos, céphalées persistantes, etc. ;
  • un manque de concentration ; 
  • une difficulté à réfléchir ;
  • des tâches du quotidien (vous levez le matin, vous occupez des petits, allez les chercher à l’école, etc.) qui deviennent insurmontables ;
  • une disparition de plaisir dans les moments passés avec vos enfants ; 
  • une baisse d’implication dans la vie de votre progéniture ; 
  • une diminution des démonstrations d’affection ;
  • une distanciation émotionnelle ;
  • des sentiments de culpabilité, d’ambivalence maternelle, de perte d’estime de soi, d’envie de fuir, etc. ;
  • l’impression d’avoir échoué en tant que parent ;
  • etc.

Vous devez impérativement repérer ces symptômes, vous écouter et consulter. C’est de cette façon que vous pourrez faire le lien entre les troubles somatiques et l’aspect psychologique. Si vous commencez à sombrer, vous devez absolument en parler à quelqu’un qui pourra vous dire : « Cela peut arriver. Vous n’êtes pas encore dans une phase aiguë, mais il est temps d’agir et de prendre soin de vous. ».

La santé mentale

La santé mentale ne touche pas juste au bien-être. Elle se caractérise par une vraie détresse qui peut être psychologique, psychique, etc. Ne faites pas n’importe quoi avec votre santé. Contactez votre médecin traitant, qui vous orientera vers un spécialiste. 

« Nous avons besoin de lire et d’entendre que le burn-out parental existe et qu’il est légitime. »

Tolérance

Il est déterminant d’inscrire l’épuisement maternel dans un parcours de soins si vous voulez que la santé mentale soit prise en compte et considérée comme une affection aussi importante qu’une maladie physique. Alors c’est essentiel d’en parler, d’alerter autour de cette maladie pour pouvoir réagir au mieux, pour la prévenir. Faites-vous encadrer, sinon, vous risquez la récidive.

Une burn-out maternel ne signifie pas que vous êtes une mauvaise mère. Au contraire.

Un petit pas de plus

Vous devez rester consciente que le burn-out maternel a des conséquences graves, en premier lieu sur vos enfants, mais également sur vous. Cet état laisse des séquelles à vie, tant émotionnelles que physiques. Ce n’est pas qu’une simple fatigue, c’est beaucoup plus que ça. Après une telle épreuve, le travail de reconstruction est long et vous ne serez plus jamais la même. Votre famille ne sera plus jamais la même après ce drame. 

Les injonctions de la société autour de la femme vous poussent vers un perfectionnisme insidieux. Le regard se porte toujours sur la maman dès qu’il s’agit des enfants : « Mais que fait la mère ? Comment ça se fait que cet enfant ne soit pas bien habillé ? Etc. ». Les gens la jugent — jamais vers le père. Votre charge mentale, votre éducation, ce cadre que vous vous imposez, cet ensemble de choses fait qu’à un moment donné votre famille peut vous exténuer.

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Tolérance a su ouvrir le dialogue autour de cette maternité qui peut devenir un vrai calvaire. Même si vous adorez vos bambins, l’épuisement parental n’est pas réservé aux autres. C’est dramatique, car lorsque ça vous tombe dessus, vous êtes seule. N’attendez pas qu’il soit trop tard. Agissez tant que vous le pouvez encore. Avant l’effondrement total, demandez de l’aide. Retrouvez la seconde partie de cette discussion, dans laquelle vous Tolérance vous propose des solutions pour ne pas sombrer.

Lors d'un burn-out maternel, il faut absolument se faire aider.

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