Vous avez été ultra enthousiaste lorsque vous avez découvert le concept du Bullet Journal. Fan de papeterie et un peu rebelle sur les bords, vous avez sauté sur l’occasion de pouvoir gérer votre organisation loin du format rigide de l’agenda. Comme souvent, au début d’une nouvelle expérience, vous avez eu mille idées à la seconde. Puis, au fil des jours, la monotonie s’est installée. La frustration est également apparue, celle de ne pas réussir vos illustrations aussi bien que les créatrices Instagram que vous suivez. Plus d’une fois, vous avez été à 2 doigts de lâcher le Bullet Journal. Vous l’avez même abandonné pendant de longues périodes, le manque de temps vous empêchant de le garder à jour, mais toujours vous y revenez. Les 5 astuces ci-dessous vont vous sauver la mise en page. Elles vous permettront de surmonter ce passage à vide en transformant cette activité en habitude. Vous allez ainsi pouvoir tenir sur la durée sans vous mettre la pression. Impatiente ? C’est parti.

1 — Comprendre les causes de cette démotivation

Le bujo est un extraordinaire outil de développement personnel. Mais, qu’est-ce que cela à voir avec la question du jour ? C’est simple. En vous interrogeant sur les motifs qui vous poussent à abandonner votre Bullet Journal, vous pourrez mieux comprendre ce qui vous empêche de consacrer un moment à cette activité. 

Posez-vous un instant et réfléchissez à ce qui peut freiner votre passion pour le bujo. 

• Passez-vous des heures à scroller Instagram pour trouver l’inspiration ?
• Êtes-vous trop perfectionniste ?
• Manquez-vous de temps pour créer vos pages ?
• Y a-t-il une autre cause ou toutes celles-ci à la fois ?

Ce serait dommage de lâcher le Bullet Journal pour de mauvaises raisons. Réfléchissez un instant à ce que vous apporte cette pratique. Qu’êtes-vous venue chercher ?  Essayez de comprendre pourquoi vous avez du mal à tenir à jour votre carnet, puis fixez-vous des objectifs accessibles en termes d’organisation. En mettant le doigt sur votre problème, vous pourrez plus aisément y remédier à l’aide d’un plan d’action efficace.

2 — Trouver l’inspiration pour ne pas abandonner le Bullet Journal

Comme beaucoup de bujoteuses, vous passez un temps infini sur Instagram ou Pinterest à la recherche de l’inspiration. Le manque d’idées représente l’une des causes principales qui font que vous risquez de lâcher le Bullet Journal. Voici deux conseils pour que ce moment ne se perde pas dans les abysses des heures mystérieusement disparues à parcourir le Net.

• Premièrement, définissez un créneau de façon ferme et définitive. Mettez-vous une minuterie et lorsque celle-ci sonne, arrêtez de scroller. En étant carrée sur ce point, vous resterez efficace et la procrastination se tiendra loin de vous.
• Deuxièmement, utilisez Instagram et Pinterest de manière intelligente. Lorsqu’une illustration vous plaît, enregistrez-la dans un dossier, mais ne vous contentez pas de le nommer : « bujo » ou « divers ». Créez des thématiques précises comme monthly log, saisons, doodles, citations, pages de collection, etc. Ainsi, au moment de concevoir votre page pour le mois à venir, vous saurez directement où trouver vos idées. Vous n’aurez plus qu’à remplir votre carnet.  
• Enfin, ne vous créez pas un besoin en allant fouiner sur les réseaux sociaux. Il y aura toujours quelque chose de trop beau à réaliser. Souvenez-vous de cette jolie illustration de bibliothèque, que vous avez mis 3 plombes à reproduire dans votre journal, mais dont vous n’avez jamais eu l’utilité. En plus, vous trouviez votre version assez moche en fait. S’inspirer c’est bien, mais en identifiant vos besoins, c’est mieux.

Ce n’est pas parce que tenir un Bullet Journal est une passion que vous n’avez pas le droit d’être carrée dans votre organisation. Au contraire, cela vous permet d’être plus efficace et de vous dégager du temps pour la création pure.

Pour aller plus loin, lisez l’article : « 9 erreurs à éviter pour une habitude qui dure »

3 — Programmer ses séances pour rester motivée

Un autre facteur qui pourrait vous pousser à lâcher le Bullet Journal, c’est votre manque de régularité. Cette activité créatrice est terriblement chronophage si vous ne vous limitez pas. Si vous ne mettez pas un minimum de cadre, vous risquez de rapidement vous lasser.

Les avantages d’établir une organisation au cordeau

Vos journées en flux tendu passent à une vitesse fulgurante. Vous travaillez. Vous vous occupez de la maison, de votre famille, de vos enfants, etc.  À peine levée avec une to-do list longue comme le bras, vous voilà déjà, à 21 heures, en train d’endormir votre petit dernier. Votre charge mentale est impressionnante. Alors, où trouver le temps d’entretenir votre passion, si vous ne la planifiez pas ?

Effectivement, cela enlève de la spontanéité à votre créativité, mais au moins, cela vous permet : 

• de poursuivre cette activité qui vous tient à cœur ; 
• de pouvoir organiser votre journée sans remords ;
• de prendre un moment rien que pour vous sans culpabiliser ;
• de progresser en calligraphie et en dessin en vous y consacrant un peu chaque jour ;
• de rester motivée malgré les obstacles de la vie, en sachant qu’à telle heure vous pourrez vous plonger un instant dans votre bujo ;
• etc.

Même si vous ne pouvez pas vous y adonner quand vous en avez envie, cela ne vous empêche pas d’imaginer ce que vous ferez pendant votre créneau créatif. De plus, vous pouvez tout à fait garder votre carnet à portée de main, pour y noter les idées qui fusent dans votre tête. Vous pourrez vous repencher dessus au moment opportun.

Un rendez-vous avec vous-même pour ne pas lâcher le Bullet Journal

Votre bujo est souvent lié à votre organisation, mais si vous ne l’ouvrez pas tous les jours, c’est qu’il n’est pas adapté à vos besoins. Sa forme très libre vous plaît particulièrement, et vous êtes très attachée à vos anciens carnets. Voici les différentes étapes pour personnaliser ce moment privilégié, afin de ne pas lâcher le Bullet Journal trop vite : 

• réfléchissez au créneau qui conviendrait le mieux à cette activité, choisissez une heure où vous ne serez pas dérangée ;
• déterminez la fréquence à laquelle vous voulez vous y consacrer, dans la mesure du raisonnable ;
• enfin, fixez la durée de ce bloc de temps.

Maintenant que vous avez calé votre séance, notez-la dans votre planning et faites tout ce qu’il faut pour vous y tenir. Vous pouvez même aller jusqu’à créer un tracker pour voir si vous réussissez à rester régulière. Au bout d’une ou deux semaines, analysez votre récurrence et ajustez si besoin.

Les tips pour davantage d’efficacité

Voici quelques conseils pratico-pratiques pour ne pas vous perdre dans des mises en page magnifiques, mais terriblement chronophages : 

• choisissez des calligraphies simples à réaliser ;
• déterminez un pattern pour chaque mois, chaque page et tenez-vous-y. N’en changez pas toutes les 4 minutes, car à la longue cela vous démotivera ;
• allez à l’essentiel, mais surtout visez utile. Ne concevez pas des pages ou des trackers dont vous n’avez pas besoin juste pour faire « pareil que… ». Voyez ce qui peut vous servir en fonction de vos aspirations ;
• si le côté beau et créatif compte vraiment pour vous, commencez par ne travailler qu’une page de façon plus détaillée et restez minimaliste pour les autres ;
• si vous avez le temps, complétez plus tard votre mise en page ;
• sinon, investissez dans un Bullet Journal prérempli ;
• etc.

4 — Ritualiser votre séance pour ne pas lâcher le Bullet Journal

Si vous fréquentez Ma Cohérence depuis un moment, vous connaissez sûrement la puissance de la routine. En mettant en place un déroulement personnalisé de votre activité, vous en ferez une habitude qui vous évitera d’abandonner le Bullet Journal pour de mauvaises raisons.

Le rituel de remplissage

Et si vous tentiez d’automatiser vos séances ? Établir un rituel va vous permettre de : 

• cadrer ce temps créatif rien qu’à vous ;
• vous immerger dedans à travers un acte déclencheur comme allumer une bougie, sortir votre matériel et le disposer sur la table, écouter de la musique, etc. ;
• rendre votre pratique plus régulière, plus fluide et surtout plus agréable ;
• ne pas abandonner le Bullet Journal ;
• trouver plein d’autres avantages à la mise en place de ce processus.

Pour aller plus loin, lisez l’article : « Bullet Journal | Les pages de collection »

Le rituel d’ouverture du Bullet Journal

Le bujo vous soutient dans votre organisation quotidienne (normalement, mais vous pouvez aussi y recourir pour du journaling par exemple). Il est donc crucial de l’utiliser chaque jour, sinon, cela n’a pas vraiment d’intérêt. Dans ce cas-là, pourquoi vous forcez-vous à écrire dans un carnet dont vous ne vous servez pas ? Vous risquez alors de lâcher le Bullet Journal, ce qui serait dommage.

Créer un rituel de remplissage est essentiel, mais choisir un geste ou un moment particulier pour déclencher l’ouverture de votre calepin est encore plus important. Est-ce que vous le parcourez le matin pour avoir un aperçu de votre journée ? Ou peut-être juste avant de commencer à travailler ? À vous de déterminer cet instant en fonction de votre personnalité et de vos besoins.

5 — Arrêter de se mettre la pression

Que celles qui vivent avec le syndrome de la bonne élève lèvent la main. Le perfectionnisme représente une belle qualité, mais peut également cacher un lourd fardeau. 

Un carnet sans prise de tête

Comme beaucoup, vous avez été séduite par de belles mises en page découvertes sur les réseaux sociaux. Vous avez perdu nombre d’après-midi à essayer de reproduire tous ces minuscules pots pour végétaliser votre monthly log, mais après 2 heures de travail intense, votre cactus ne ressemble toujours à rien. Lâchez-vous la grappe !

Voici quelques conseils pour vous aider à relativiser votre pratique et ne pas abandonner le Bullet Journal bêtement : 

• Vous n’êtes pas dessinatrice, sinon vous ne seriez pas frustrée à ce point. Réalisez un petit pas après l’autre. Commencez donc par des doodles minimalistes. Il existe moult tutoriels sur le net comme sur papier. 
• Prenez le temps de tester les mises en page. Inutile d’en créer une pour chaque étape de votre vie. De même, ne faites pas des trackers à tout va, vous ne les remplissez pas. Insérez seulement les éléments dont vous avez besoin dans votre bujo.
• Vous avez le droit d’évoluer. Si votre mise en page ne vous convient plus, ou que vous n’utilisez pas votre Bullet Journal à son plein potentiel, ce n’est pas grave. Vos décisions ne sont pas gravées dans le marbre. Vous pouvez changer d’avis. Adaptez votre carnet en fonction de ce qui vous parle.
• Une rature ou une bavure ne va pas vous empêcher de dresser la to-do list de votre semaine. Ce n’est pas parce que vous trouvez que vos illustrations ne sont pas parfaites que vous ne pouvez pas planifier votre mois. Votre calepin vous aide à vous organiser. C’est en vous mettant trop la pression que vous risquez d’abandonner le Bullet Journal. 
• Enfin, le concept du bujo consiste à noter une idée par une page. Vous ne pouvez pas réagencer vos feuillets pour les remettre dans l’ordre. Votre carnet se construit au fil de l’eau et des journées. Ne soyez pas frustrée à cause de ça. Gardez le contrôle en insérant un index à la fin de votre cahier par exemple.  

Les conseils pour éviter la frustration

Voici quelques tips pour calmer la perfectionniste qui sommeille en vous : 

• Choisissez une bonne marque de crayons pour prévenir toute bavure.
• Optez pour un carnet avec des feuillets assez épais — choisissez des feuilles de 90g minimum — pour empêcher que vos tracés ne se voient au dos de la feuille. Dans le jargon des bujoteuses, cela s’appelle l’effet ghosting.
• Préparez la structure de vos pages à l’avance, ainsi vous éviterez d’avoir des blancs à combler.
• Réalisez un brouillon au crayon de papier de vos illustrations, avant de repasser dessus au feutre, puis gommez. Cela préviendra quelques déconvenues.
• Lâchez prise : indirectement, c’est un peu ce à quoi vous pousse le Bullet Journal. Il vous permet de travailler sur votre perfectionnisme et c’est très bien. Vous n’y arriverez pas du jour au lendemain, mais vous avancez sur la bonne voie.

Un petit pas de plus

Pour résumer, voici les différentes astuces pour ne pas lâcher le Bullet Journal trop vite : 

• essayez de comprendre les obstacles qui se dressent entre vous et votre bujo ; 
• ayez toujours en réserve un dossier dans lequel vous pouvez facilement trouver de l’inspiration en fonction de vos besoins ; 
• planifiez le moment où vous bujoter pour ne pas vous laisser dévorer par le temps qui passe ; 
• ritualiser votre activité pour garder votre enthousiasme intact ;
• et surtout arrêtez de vous mettre la pression, votre carnet ne sera jamais exposé à la National Gallery ou au Louvre, donc respirez et faites-vous plaisir.

Ces clés devraient vous aider à transformer votre pratique en habitude, mais si vous ressentez une certaine résistance, pensez à vous faire accompagner. Pour un rituel plus fluide et fun, vous pouvez découvrir les bases du Bullet Journal. Vous apprendrez à créer les pages indispensables à votre système d’organisation, mais aussi comment en faire un compagnon au quotidien qui vous permettra d’alléger votre charge mentale.